mercredi 27 mars 2013

Enseignements des Hopis




Aux Temps Anciens, Waka Tanka , le Grand Esprit , a réuni les quatre races de l’humanité.

Aux hommes Blancs, il a donné le Feu à garder.
Aux hommes Jaunes, il a donné l’Air à garder.
Aux hommes Noirs, il a donné l’Eau.
Aux hommes Rouges, il a donné la Terre.

Aujourd’hui, qu’en ont-ils fait ?

L’Homme Blanc a crée la lumière électrique, le laser mais aussi la bombe atomique.

L’Homme Jaune maîtrise les techniques de la respiration qui aident à la méditation, mais l'air est pollué et à Tokyo, on est obligé de porter des masques pour se protéger de la pollution.

L’Homme Noir, qu’a-t-il fait de l’eau pour en manquer autant en Afrique ?

Seul l’Homme Rouge a conservé au mieux qu’il a pu la Terre qu’il a reçu en garde.

Quand l’Homme Blanc est arrivé sur les Terres Indiennes, 

il a demandé à l’Homme Rouge de lui acheter ses terres. 

Celui-ci lui ayant répondu : "Je ne peux te vendre la terre car elle ne m’appartient pas, je n’en suis que le Gardien. Nous ne sommes pas propriétaires de la Terre, nous en sommes les dépositaires pour nos enfants." 

Alors, l’Homme Blanc a répondu : "Si elle ne t’appartient pas, alors je la prends"

La Terre porte en elle les quatre couleurs de la peau des Hommes, à certains endroits elle est rouge, à d’autres, blanche, noire ou jaune. Les océans séparent les continents, mais ils sont de toute façon liés à la Terre en dessous de l’eau. 

Pourquoi les continents se déchirent-ils alors qu’ils font partie de la même Terre ?

Tel est l’Enseignement des Anciens.

Source : Anonyme

Roue Médecine



La Roue de la médecine est un ancien symbole utilisé par de nombreux peuples autochtones d'Amérique du Nord que l’on nomme l’île Tortue. La Roue de médecine nous apprend que tout ce qui se déplace est en cercle ainsi que tout ce qui existe. Les nids des oiseaux sont en forme de cercle ainsi que le tronc des arbres, notre terre est ronde, le vent qui tourbillonne circule en cercle, la lune et le soleil sont ronds. Notre vie est faite d’énergie et cette énergie dans une fusion d’atome et de molécule tourne en cercle. Cette énergie nous garde en vie ainsi que le voyage don chacun fait à travers sa propre existence, réside dans son propre cheminement autour de la roue médicinale. La Roue médecine n'a pas de début ni de fin, tout comme il n'existe aucune fin au périple des quatre directions et des quatre saisons. L'aptitude humaine qui se développe est infinie et la roue de médecine tourne à jamais. La constitution d’une roue de médecine est un rituel d’origine amérindienne qui exprime la relation entre l’homme, la nature et le cosmos. Le rituel se manifeste par le maintien ou la restauration de l’harmonie intérieure et extérieure, par exemple pour la guérison d’un malade, quand la pluie porteuse de vie, venait à manquer ou bien pour célébrer une chasse fructueuse. Actuellement, nous sommes nombreux à nous sentir en déséquilibre corporel et spirituel. Souvent il s’agit d’une perturbation des relations entre l’homme son environnement. Cela se manifeste notamment par le manque de sens et de paix intérieure. La roue médecine est employée comme source d’inspiration pour tout genre de rituels qu’ils soient personnelle, de célébrations en groupe, et d’expressions créatives. Ainsi, l’harmonie pourra être également stimulée dans l’homme avec son milieu environnant. Beaucoup de liens y seront tissés entre les rituels et cérémonies qu’elles proviennent de cultures anciennes ou modernes. Le cercle sacré est une carte représentant symboliquement notre monde multidimensionnel. Le mot médecine pour les autochtones est plus qu’une simple restauration de la santé et de la vitalité chez quelqu’un. La médecine est la connaissance nous aidant à réinstaller l’harmonie à tous les niveaux de notre être, que ce soit énergétique, émotif, physique, spirituel ou environnemental. La roue médicinale est une carte nous démontrant les phases de notre existence, de nos projets et de nos actions. Il est très important qu’un cycle complet soit bien vécu sans sauter d’étape. Lorsque nous construisons une roue de médecine, nous créons un vortex d'énergie très puissant. Alors selon nos besoins, avec les pierres appropriées, nous créons ce vortex d'énergie qui circule à travers nous et autour de nous, s’harmonisant avec notre environnement, ce qui nous aidera à trouver notre place dans l’univers. On utilise également la roue médecine pour amplifier un rituel ou un événement. La roue médicinale demeure aussi pour de nombreuses sociétés autochtones, une cérémonie de cercle de guérison. Fréquemment utilisées dans le cadre des rassemblements autochtones, les cérémonies du cercle de guérison permettent aux participants de parler à leur communauté et de trouver un soutien psychologique. La cérémonie du cercle de guérison met l'accent sur le lien qui existe entre les gens et leur communauté, un aspect intégral pour de nombreuses traditions autochtones. Les guérisseurs autochtones enseignent que la guérison personnelle ou physique ne peut se faire que lorsqu'une personne s'efforce d’établir ses relations avec le monde extérieur.

Le symbole spirituel pour la majorité des communautés indiennes du Canada était un rond avec une croix à l’intérieur. Ce symbole était et est toujours appelé : la roue médecine. L’extrémité des lignes de la croix désignent les quatre points cardinaux. Chacun de ses points possède un Esprit. L'Est (Sakastenok), représente les premières années de la vie d’un enfant. Le Sud (Sawan) est lié à l'enfance et à la croissance intellectuelle. L'Ouest (Nakapahan) symbolise l'âge adulte et l'introspection, alors que le Nord (Kiwetinok) représente la phase de la vie des anciens et ses aspects spirituels. Le centre de la croix représente la Terre mère (Askiy) et le contour du cercle représente le Grand Esprit (Kijemanitou). Il y a également le sentier jaune à l’Est, le sentier rouge au Sud, le sentier noir à l’Ouest, et le sentier blanc au Nord. et bien d’autres choses font également partie de la roue de médecine, même s’ils ne sont pas représentés ici physiquement.
Dans la conception du monde des peuples autochtones, la Roue de Médecine représente l'Univers. Tout ce qui vit, visible ou intangible, y trouve sa place. Il ne s'agit pas de purs symboles; ces énergies sont de véritables entités pour les hommes et femmes-médecine qui en ont conscience et les utilisent. Loin de cette sagesse ancestrale, toute notre éducation moderne est basée sur ce qu'il faut faire ou éviter de faire et non pas sur ce que nous voulons. La sagesse amérindienne nous apprend que nous faisons partie d'un Tout, que nous sommes à l'exacte bonne place et à l'exact bon moment. Rien ne nous menace. Nous avons en nous les ressources pour faire face à tout ce qui se présente. Il est donc inutile de garder les poings serrés en prévision de coups du sort… Détendons-nous! En demeurant centrés sur nos visions , en cessant de gérer ou d'être perturbés par les problèmes, on peut en parfaite liberté créer notre vie et l'amener exactement là où nous désirons aller… pour notre mieux être et celui de toute l'Humanité.

Tout espace est sacré. Chaque petite parcelle de la Mère-Terre mérite qu'on lui rende hommage puisque chacune possède une énergie spécifique liée à un être vivant en particulier. La Roue Médecine exprime concrètement ce savoir et on peut donc utiliser ce symbole pour donner un caractère sacré à l'espace destiné aux cérémonies. On utilise la Roue Médecine pour mobiliser toutes les énergies des animaux et des êtres créés: la gente des roches, Mère-Terre, Père-Ciel, Grand-père Soleil, Grand-mère Lune, l'Univers du ciel (la Nation des étoiles), les Sous terriens, la gente debout (les arbres), les Bipèdes (les humains), les frères et sœurs du ciel ainsi que les êtres de Tonnerre. Selon les enseignements autochtones, nous avons des liens avec tous ces êtres. Le rituel est une façon de rendre hommage à la Vie et de reconnaître les liens qui nous unissent à tout ce qui vit; nous exprimons notre gratitude par des chants, des danses et des rituels. Ces rituels sont toujours soumis à l'inspiration du Grand Esprit et à celle du Grand Mystère. La Roue Médecine est le symbole de la vie qui évolue toujours, apportant à chacun de nouvelles leçons et de nouvelles vérités pour le cheminement sur la Voie. Le cheminement terrestre se fonde sur le principe que chacun de nous doit occuper, plusieurs fois, chaque rayon de la grande Roue de la vie et, ainsi, apprendre à respecter tout style de vie. A moins d'avoir chaussé les mocassins des autres ou d'avoir occupé le rayon qui leur est propre dans la grande Roue, vous ne pourrez jamais sonder leurs cœurs. La Roue Médecine nous enseigne que toutes les leçons se valent, comme d'ailleurs tous les talents et toutes les habiletés. Toute créature vivante fera un jour l'expérience de chaque rayon et connaîtra donc les vérités qui s'y rattachent La Roue Médecine constitue une voie vers la vérité, la paix et l'harmonie. Le cercle n'a pas de fin, c'est la vie éternelle. En faisant l'expérience du chemin rouge, on apprend les leçons de la vie physique, celles de la vie humaine. Ce chemin va du Sud au Nord dans le cercle de la Roue Médecine. Après l'étape de la mort, on entre dans le chemin noir. C’est-à-dire le monde des grands-pères et des grands-mères. En esprit, chacun y continuera d'apprendre en enseignant à ceux et celles qui demeurent sur le Bon Chemin rouge. Le Chemin noir de l'esprit va de l'Est à l'Ouest. La Roue Médecine, c'est la vie, l'après-vie, la renaissance.

Les 7 principes du chamanisme



1. Le monde est ce que vous croyez qu’il est - Tout n’est que rêve, tous les systèmes sont arbitraires

2. Il n’existe pas de limites - Tout est relié, tout est possible, relié mais autonome

3. L’énergie circule là où vous concentrez votre attention - Tout est Énergie

4. Maintenant est le moment de pouvoir - Tout est relatif, le pouvoir augmente avec l’attention des sens

5. Aimer implique être satisfait avec l’Amour - L’Amour augmente à mesure que nous cessons de juger. Tout est vivant , conscient et sensible

6. Tout pouvoir provient de l’intérieur - Tout a du pouvoir, le pouvoir provient de l’autorité

7. L’efficacité est la mesure de la vérité - Il existe toujours une autre façon de faire les choses

Réf :John Creek

Le chamanisme


Le chamanisme est la plus anciennes des voies spirituelles de la terre. Une culture chamanique en est une qui a une approche holistique de la vie. Elle voit la terre, les animaux et les hommes comme des parties d'une entité entière en évolution.

Ce concept était courant parmi les anciennes cultures et il l'est toujours pour les Indiens nord-américain, les aborigènes australiens, et les autres peuples dits "sous-développées". Le chamanisme permet de maintenir la balance et l'harmonie, de garder notre connection à la terre mère et à toute la création. Un chaman sait que toutes choses sont vivantes et marchent avec un pied sur terre, l'autre dans le monde des esprits. Le chamanisme contemporain est l'application de ces anciennes voies vers le présent, les anciennes cultures ont vécu pendant des millénaires en parfaite harmonie avec la nature et la terre, le royaume animal et le royaume végétal, sans jamais avoir à faire face à des crises écologiques. Aujourd'hui, des espèces animales et végétales disparaissent de la surface du globe tous les jours et la déforestation cause de plus en plus d'érosion en plus de détruire les poumons de la planète. 

Le chamanisme est un formidable chant d'amour et de reliance qui unit les hommes au monde des esprits et des dieux. Il s'agit de la plus ancienne religion, apparue avec l'homme sur la planète. Les chamans traditionnels ont développé des techniques pour faire des rêves lucides, ce que l'on appelle aujourd'hui des expériences extra-corporelles (OOBE out of the body experience). Ces méthodes d'exploration de son intérieur ont joué un grand rôle dans les pratiques et les initiations chamaniques depuis des millénaires. Avec cet intérêt renouvelé pour ces anciennes traditions, toutes ces techniques de rêves conscients et éveillé recoivent plus d'attention. Ces voyages de l'âme peuvent emmener les chamans dans d'autres réalité, d'autres niveau de réalité, dans de plus hauts niveaux d'existence ou dans des mondes parallèles ou dans d'autres régions de son monde. C'est ce que l'on entend par l'expression vol chamanique.

Le chaman est le médecin du village, le prêtre, le psychologue, le conseiller, le mystique... C'est un personnage doué d'une force de caractère à toute épreuve, et en même temps doté d'une sensibilité extrême. D'un point de vue ésotérique, c'est la synthèse entre le médium, le magnétiseur et l'érudit. c'est un lien avec le monde des esprit, l'au-delà, presque le messager des Dieux. Ses initiations, sa reconnaissance par la tradition lui permettent de « voyager » dans l'invisible. Il est à la fois, prêtre d'un culte traditionnel de reliance avec les forces sacrées de la nature, sorcier par ses connaissances et savoirs, par ses relations avec les esprits de pouvoir, guérisseur par ses actions de soins et d'aide sur les personnes qui font appel à lui."

Le chamanisme est une vision symbolique de la vie. La connaissance chamanique est issue de la sagesse accumulée depuis la nuit des temps. L'essence du chamanisme est un regard sur tout les êtres vivants à l'intérieur d'une toile de vie ou toute la création est intereliée . L' intérieur de la toile comprend le monde végétal , animal , minéral ainsi que les esprit invisible , l'eau , la terre l'air et le feu . 

Le Chaman (e) est un médecin de l' âme . Sa connaissance du monde tant visible que invisible exige sagesse et compassion . Aider des esprits alliés son rôle est d'apporter équilibre et harmonie auprès des êtres vivants dans la toile de vie . Le Chaman ( e ) honore , enrichie et célèbre la vie. Le chamanisme a pour but de vous faire retrouver votre connexion intérieur dans votre quète personnelle . L'équilibre devient alors une bénédiction , un don se répandant dans la toile de la vie.


Les peuples du Sud-Ouest


Le Sud-Ouest était peuplé au XVe siècle de deux types de tribus indiennes : les cultivateurs sédentaires et les nomades. Les premiers cultivateurs, les Hohokams, produisaient maïs, haricots et courges dès 300 av. J.-C. : ils sont les ancêtres des Pimas et Papagos actuels. Les plus célèbres agriculteurs sont néanmoins les Pueblo, descendants des Anasazis dont la culture se différencia vers 750 apr. J.-C. : culture du maïs, haricots, courges, maisons en pierre, poterie. La culture de ces Indiens Pueblos, dont les Zuni et les Hopi, semble assez préservée aujourd'hui.

À l'ouest de la zone vivaient les peuples appartenant au groupe linguistique yuman, dont les Havasupais et les Mojaves. Les nomades, de langue athabasque, arrivèrent dans le Sud-Ouest au XVe siècle ; ils apprirent l'agriculture auprès des Pueblos et l'élevage auprès des Espagnols : ce sont les Navajos et les Apaches.

Les Pueblo (de l'espagnol pueblo, "village"), peuple indien d'Amérique du Sud habitant dans des villages permanents aux maisons de pierre ou d'adobe très serrées (brique mêlée de paille séchée au soleil). Ils vivent, actuellement encore au nord-ouest du Nouveau-Mexique et au nord-est de l'Arizona. Ils appartiennent à quatre groupes linguistiques distincts (hopi, zuñi, keres et tanoar), mais les cultures des différents villages sont étroitement apparentées.

Les Zuni, groupe d'Amérindiens vivant dans un pueblo de la réserve indienne située près de Zuni, au Nouveau-Mexique. Les Zuni parlent une langue appartenant au groupe de l'uto-aztèque. Par leur apparence physique, leur culture et leur organisation sociale, ils ressemblent beaucoup à d'autres Amérindiens de culture villageoise tels que les Hopi. Comme eux, les Zuni sont célèbres pour leurs tissages, leurs vanneries, leurs poteries ainsi que pour leurs bijoux en argent. Ils cultivent le sol aride de la région en utilisant des méthodes traditionnelles d'irrigation.

Les Hopi, peuple amérindien parlant une langue shoshone de la famille uto-aztèque. Ces Indiens Pueblo du Sud-Ouest, également appelés Moqui, vivent dans un petit groupe de villages indépendants les uns des autres, sur ou à proximité de hautes mesas du nord-est de l'Arizona. Ces villages, ou pueblos, dans lesquels la culture hopi fut longtemps conservée pendant la période de domination espagnole puis anglo-saxonne, firent l'objet de nombreuses études d'anthropologie.

La religion hopi, comme celle de tous les autres peuples pueblo, comprend le culte de la nature, et il existe de nombreuses cérémonies destinée à invoquer ou à influencer les puissances surnaturelles. Le culte des ancêtres joue également un rôle important dans les cérémonies hopi. On peut déceler quelques influences chrétiennes, en particulier dans les dates des cérémonies et l'observation des fêtes des saints. Les rituels privés se tiennent dans des salles de cérémonie souterraines appelées kiva, et les offices et les danses publiques ont généralement lieu en plein air. Les cérémonies religieuses hopi les plus importantes sont les mystères de la fertilité kachina (le kachina est l'esprit d'un ancêtre, représentant généralement un clan, symbolisé dans les cérémonies par un danseur masqué et couvert de peintures), et les rituels de culte du soleil et du feu au milieu de l'été et au milieu de l'hiver. La fameuse danse du serpent, en réalité une danse de la pluie, est considérée comme l'une des cérémonies amérindiennes les plus spectaculaires. Elle a lieu tous les deux ans aux alentours du 20 août, et attire des milliers de visiteurs.

Les Mojaves vivaient vivaient dans des cabanes de branchages, dans des villages dispersés le long des rives du fleuve Colorado en Arizona et en Californie. Peuple essentiellement agraire, les Mojaves cultivaient du blé et des haricots sur des terres inondées annuellement par le fleuve qui laissait lors des décrues un fertile dépôt de limon. Ils étaient aussi d'habiles pêcheurs et chasseurs. Leur unité sociale était essentiellement fondée sur la famille.

La religion mojave était fondée sur l'idée d'un créateur suprême. Les rêves des hommes de la communauté, racontés en détail dans des chansons, jouaient un rôle important dans les cérémonies religieuses.

Actuellement, les descendants des Mojaves vivent surtout à proximité ou dans les réserves de Parker, en Arizona, et près de Needles, en Californie.

Les Navajo se divisent en plus de cinquante groupes, et leur mode de filiation est transmis par les femmes (clans matrilinéaires). Les Navajo doivent se marier en dehors de leur propre clan. L'unité sociale de base est une famille élargie dont les membres ont une gamme complète de responsabilités. Bien qu'il existe des logements modernes dans la réserve, de nombreux Navajo continuent à construire les hogans traditionnels et à y vivre. Il s'agit de maisons coniques faites d'une armature de bois et recouvertes de terre, pourvues d'un trou pour la fumée au sommet et d'un passage étroit et couvert servant d'entrée.

La religion navajo est fondée sur le culte des vents et des cours d'eau, et fait appel à un certain nombre de dieux qui interviennent occasionnellement dans les affaires humaines. Ces dieux sont fréquemment invoqués; des offrandes leur sont faites et des danses cérémonielles sont exécutées dans lesquelles ils sont représentés par des hommes peints et masqués. Les chansons, les incantations, les prières et les peintures de sable font aussi partie de rituels religieux complexes, et il existe une vaste mythologie

Les Apaches. Dans la culture apache, les femmes rapportaient la nourriture, le bois et l'eau tandis que les hommes partaient chasser et faire la guerre. La plupart des familles vivaient dans des wickiups (des huttes de branchage en formes de dôme érigées par les femmes) ou dans des tipis en peau de bisons. Les peuples apaches de l'Ouest étaient matrilinéaires (l'ascendance maternelle est prise en compte dans la filiation). La polygamie était pratiquée lorsque les circonstances économiques le permettaient, et l'un ou l'autre des conjoints pouvait aisément mettre un terme au mariage.

La religion était un aspect fondamental de la vie des Apaches; les plus connus parmi les êtres surnaturels étaient les ga'ns, des esprits de la montagne protecteurs représentés dans des rites religieux tels que la cérémonie de puberté des filles, qui a encore lieu chez les Apaches de l'Ouest.

De nombreux descendants d'Apaches vivent dans des réserves d'Arizona et du Nouveau-Mexique. Leur culture actuelle est un mélange de croyances traditionnelle apaches, comme la magie, et d'éléments américains contemporains.

Les Indiens d'Amérique centrale et d'Amérique du Sud ont des traditions et une histoire très différentes de celle des Indiens d'Amérique du Nord et nous les laisserons de côté pour cette fois.

Sources : Microsoft Encarta, Encyclopedia Universalis, Larousse.

Les peuples du Sud-Est


Les peuples du Sud-Est comprenaient les Cherokees, les Choctaw, les Chikasaws, les Creek et les Séminoles, connus sous le nom des "Cinq Nations", qui firent preuve d'une grande faculté d'adaptation pour résister à l'invasion européenne. Les Natchez, autre peuple du Sud-Est réputé pour leur construction élaborée de tumulus, furent anéantis par les Européens au XVIIIe siècle.

Les Cherokees, peuple amérindien, appartiennent à la famille linguistique des Iroquois et à la zone culturelle du Sud-Ouest. Les Cherokees jouèrent un rôle important dans la colonisation de l'Amérique et l'histoire des Etats-Unis, ils demeurent aujourd'hui l'un des plus grands groupes indigènes des États-Unis.

Des études archéologiques et linguistiques indiquent que les Cherokees émigrèrent pendant la préhistoire du Texas actuel et du nord du Mexique vers la région des Grands Lacs. Des guerres avec les Iroquois de la région de New York et les Delaware les entraînèrent vers les Appalaches, dans les États actuels de la Caroline du Nord et de la Caroline du Sud et du Tennessee.

L'économie cherokee, comme celle des autres tribus du Sud-Est, reposait principalement sur l'agriculture, essentiellement le maïs, les haricots et la courge. Ils chassaient le daim, l'ours et l'élan. Le Busk, ou cérémonie du maïs vert, était une période d'actions de grâces, de renouveau spirituel autour de grands feux sacrés. Les Cherokees étaient divisés en sept clans matrilinéaires qui furent scindés en demi-groupes de guerre et de paix. Ils vivaient dans de nombreux villages permanents, certains appartenant au demi-groupe guerrier, d'autres au demi-groupe pacifique.

Au début du XIXe siècle, les Cherokees firent preuve d'une adaptation étonnante aux institutions occidentales, à la fois dans leur organisation gouvernementale et leur adoption des méthodes occidentales d'élevage et d'agriculture, dont le système de plantation. Des écoles publiques furent créées et, dans les années 1820, Sequoya, un membre de la tribu Cherokee, inventa un alphabet composé de quatre-vingt-cinq caractères pour transcrire la langue cherokee. L'alphabétisation se développa rapidement et, en 1828, le premier quotidien amérindien, le Cherokee Phoenix, fit son apparition.

En Oklahoma, la culture traditionnelle des Cherokees s'est considérablement affaiblie. La Bande de l'Est a davantage préservé son mode de vie et notamment l'artisanat, tandis que d'autres tribus vivent dans la réserve Qualla de Caroline-du-Nord. La vannerie cherokee actuellement produite en Caroline-du-Nord est de qualité égale, voire même supérieure, à celle d'autrefois. En Oklahoma, les Cherokees vivent à l'intérieur ou à l'extérieur des réserves, éparpillés dans des centres urbains ou des zones rurales isolées.

Ils travaillent dans plusieurs secteurs d'activité, pêche, industrie ou monde des affaires. En Caroline-du-Nord, l'agriculture, la sylviculture, l'industrie et le tourisme (environ 5 millions de touristes par an) constituent d'importantes sources de revenus. Dix mille personnes parlent actuellement le cherokee.

Les Choctaw, peuple amérindien de la famille linguistique muskogéenne (l'une des familles de langues amérindiennes), vivaient à l'origine dans une région qui comprend la Géorgie, l'Alabama, le sud du Mississippi et la Louisiane actuels.

Les Choctaw étaient moins guerriers que leurs ennemis traditionnels, les Chickasaw et les Creek, et vivaient dans des cabanes de terre et d'écorce couvertes de chaume. Ils étaient un peuple agraire employant des outils rudimentaires pour cultiver du maïs, des haricots, des patates douces, des courges et du tabac. Ils disposaient habituellement d'un surplus à vendre ou à échanger, élevaient du bétail, pêchaient et chassaient avec des sarbacanes, des arcs et des flèches. Après l'arrivée des Européens, les Choctaw commencèrent à utiliser les chevaux comme montures et comme bêtes de somme. En même temps que les Séminoles et les Chickasaw, les Choctaw développèrent leurs propres élevages de chevaux.

Les Choctaw, avec les Creek, les Cherokees, les Chickasaw et les Séminoles, formèrent un groupe d'Amérindiens connu sous le nom des Cinq Tribus. Ils organisèrent des gouvernements basés sur des constitutions écrites, et adoptèrent d'autres usages des colons européens, comme l'établissement d'écoles et de journaux. Les Choctaw combattirent du côté de la Confédération au cours de la guerre de Sécession. Les membres de la nation choctaw contribuèrent à développer le nouvel État d'Oklahoma (fondé en 1907).Aujourd'hui, la majeure partie de leurs descendants vivent dans l'Oklahoma ainsi que dans le Mississippi et en Louisiane.

Les Creek, peuple indien d'Amérique du Nord de la famille linguistique muskogéenne et de la zone culturelle du Sud-Est occupaient à l'origine une grande partie des plaines de Géorgie et d'Alabama. Au cours du XVIIIe siècle, ils furent le groupe dominant d'une confédération qui compta jusqu'à 30 000 membres. Un certain nombre d'autres peuples muskogéens furent absorbés par les Creek. Ils se métissèrent également avec les esclaves noirs venus d'Afrique.

Ils constituaient, avec les Cherokees, les Chickasaw, les Choctaw et les Séminoles, l'une des cinq tribus civilisées, ainsi dénommées parce qu'elles avaient établi un système de gouvernement comparable à celui des États-Unis.

Les Creek étaient un peuple agraire, vivant en villages composés de maisons de rondins recouverts d'argile sur l'extérieur et disposés en rectangle autour d'un espace central réservé aux cérémonies publiques, dont la principale était le busk annuel, ou danse du maïs vert.

Leurs villages étaient souvent situés sur des rivières et des criques d'où le nom de Creek (crique en anglais) que leur donnèrent des commerçants européens. Les temples creek, en forme de dôme recouvert de chaume, étaient situés sur des monticules de terre dans lesquelles des marches étaient creusées.

Les femmes creek cultivaient le maïs, les courges, les haricots, tandis que les hommes chassaient et pêchaient. Comme presque tous les peuples du Sud-Ouest, les Creek portaient beaucoup de tatouages et d'ornements.

On a recensé en 1990 plus de 40 000 personnes affirmant descendre des Creek.

Les Séminoles, peuple indien du sud-est des États-Unis, de langue muskogee (muskogienne). La plupart vit à présent en Oklahoma et dans le sud de la Floride. Les Séminoles sont issus au XVIIIe siècle de membres de la confédération creek, principalement des Creek et des Hitchiti, qui attaquèrent la Floride et finirent par s'y installer alors qu'elle était territoire espagnol. Rejoints par d'autres réfugiés amérindiens et par des esclaves noirs fugitifs, ils furent séparés de la confédération creek lorsque fut établie la frontière entre les États-Unis et la Floride. La plupart parlaient muskogee ou creek; ceux qui parlaient hitchiti, une langue muskogee apparentée, sont connus sous le nom de Séminole Hitchitis-Mikosukis. La culture historique séminole ressemblait à celle du peuple creek.

Après que les États-Unis eurent acquis la Floride en 1819, le gouverneur territorial (et futur président des États-Unis) Andrew Jackson lança une politique énergique de transfert des Amérindiens pour ouvrir le territoire aux colons américains d'origine européenne. La résistance séminole fut farouche, et les guerres séminoles furent parmi les plus coûteuses de toutes celles menées contre les Indiens. Après la capture de leur chef Osceola, en 1837, et la fin de la deuxième guerre séminole, en 1842, plusieurs milliers de Séminoles furent contraints de rejoindre le territoire Indien à l'ouest (l'Oklahoma actuel). À la fin de la troisième guerre séminole, en 1858, environ 250 de plus furent envoyés à l'Ouest. Ceux qui restaient purent demeurer en Floride et leurs descendants signèrent un traité de paix avec les États-Unis en 1935. En 1962, les Mikosuki acquirent la propriété de leurs terres dans les Everglades.

Les Séminoles de Floride ont cinq réserves. Leurs activités principales sont l'agriculture, la chasse, la pêche et, pour certains d'entre eux, des activités liées au tourisme. Beaucoup vivent encore dans des maisons sur pilotis (chickees) couvertes de chaume, avec des ouvertures latérales. Les Séminoles d'Oklahoma se virent accorder une plus petite réserve après la guerre de Sécession. À la fin du XIXe siècle, ils cédèrent aux pressions, divisèrent leurs terres traditionnelles en parcelles individuelles et abandonnèrent le surplus aux États-Unis. Ce territoire fut ouvert aux colons en 1889. De nombreux Séminoles étaient baptistes, mais les groupes de Floride et ceux d'Oklahoma conservèrent leur culte muskogee traditionnel.

Les Natchez sont un peuple d'Amérique du Nord de langue muskagéenne. Les Natchez vivaient autrefois sur la rive est du cours inférieur du Mississippi, près de l'actuelle ville de Natchez. C'était la tribu la plus nombreuse et la plus unie de la région, avec plus de 5 000 individus au milieu du XVIIe siècle.

Les Français installèrent un comptoir en 1713 et leurs relations avec les Natchez se détériorèrent rapidement. En 1729, les Français, avec l'aide des Choctaw, chassèrent les Natchez de la région. Certains se joignirent aux Creek, aux Cherokees et aux Chickasaw et furent assimilés; d'autres furent capturés par les Français et vendus comme esclaves.

Les Natchez étaient des adorateurs du Soleil et conservaient un feu perpétuel brûlant dans leurs temples. Leur religion, leurs coutumes et leur mode de vie fondée sur la culture du maïs les rapprochaient des Creek, des Choctaw, ou d'autres peuples du golfe du Mexique. Leur société était particulièrement hiérarchisée : leur monarque, le Grand Soleil, avait droit de vie et de mort sur ses sujets; à sa mort, toute sa cour était sacrifiée. Les Natchez sont aujourd'hui considérés comme une race éteinte.

Sources : Microsoft Encarta, Encyclopedia Universalis, Larousse.

Les peuples des Plateaux


Les Indiens des plateaux vivaient l'hiver dans des villages composés de maisons rondes construites en contrebas et campaient l'été dans des maisons en natte. Ils faisaient sécher d'énormes quantités de saumon pêché dans les fleuves Columbia, Snake ou Fraser et de camas qui leur servaient de provisions pour l'hiver et, sur la rive inférieure du fleuve Columbia, les tribus Wishram et Wasco tenaient une ville de marché.

Les Indiens des Plateaux comprennent les Nez-percés, les Wallawallas, les Yakimas et les Umatillas du groupe linguistique sahaptian, les Têtes-plates, les Spokanes et les Okanagons du groupe linguistique salishan, les Cayuse et les Kutenais (sans appartenance linguistique).

Les Nez-Percés, peuple indien d'Amérique du Nord, de langue sahaptan. Les Nez-Percés occupaient autrefois un vaste territoire situé dans le sud-est de l'État de Washington, le nord-est de l'Oregon et le centre de l'Idaho. Leur nom leur fut donné par les explorateurs français pour leur coutume de porter des pendants de nez.

L'économie des Nez-Percés était fondée sur la pêche, surtout du saumon, et sur la cueillette de plantes, telles que les bulbes de camass, les racines sauvages et les baies. Après 1700 environ, les Nez-Percés élevaient aussi des chevaux et chassaient le bison. En hiver, ils habitaient sur les berges des rivières dans des villages dont les maisons étaient construites avec des écorces, des nattes et des peaux. En été, ils campaient en montagne et sur les grandes prairies de camass des plateaux. Ils faisaient du tissage et décoraient des peaux de bisons avec de la peinture et des piquants de porc-épics.

Leur principale cérémonie religieuse était une danse en l'honneur de l'esprit gardien, leur divinité tutélaire. Ils exécutaient également des danses guerrières. Le peuple tout entier était divisé en plus de 40 groupes, mené chacun par un chef sélectionné par le peuple. Les mariages se pratiquaient généralement en dehors du groupe.

En 1855, les Nez-Percés signèrent un traité avec les États-Unis cédant la majeure partie de leur territoire au gouvernement, et reçurent une réserve qui englobait Wallowa Valley, dans l'Oregon.

Lorsqu'on découvrit de l'or dans la région, ils furent contraints d'abandonner toutes leurs terres et de retourner dans une réserve à Lapwai. Un groupe mené par Chief Joseph refusa de se soumettre à cet accord et, en 1877, gagna une bataille contre les troupes fédérales. Joseph mena alors son groupe, composé aussi de femmes et d'enfants, dans une retraite longue de plus de 1 600 km, et, bien que poursuivis par des troupes fédérales nettement plus nombreuses, les indiens gagnèrent plusieurs batailles. Cependant, à environ 50 km de la frontière canadienne où ils auraient été sauvés, Joseph et sa troupe furent capturés. Ils furent envoyés vers le territoire Indien où beaucoup périrent rapidement. Quelques-uns des survivants furent plus tard autorisés à retourner dans l'Idaho, où la majorité d'entre eux vit actuellement dans la réserve des Nez-Percés

Les Cayuse, peuple d'Amérique du Nord, qui occupaient autrefois la région des Blue Mountains, dans le nord-est de l'Oregon, et certaines parties de l'État de Washington. De nombreux Cayuse périrent au cours d'une grave épidémie de variole en 1847.

Les descendants des Cayuse vivent à présent dans la réserve Umatilla, en Oregon, où beaucoup d'entre eux se marièrent avec des membres d'autres peuples amérindiens.

Les Cayuse ont probablement été les premiers Amérindiens à domestiquer le bronco, un cheval de petite taille du nord-ouest des États-Unis qu'on appelle souvent aussi le cayuse.

Sources : Microsoft Encarta, Encyclopedia Universalis, Larousse.