mercredi 27 mars 2013

Les peuples des Plaines


La chasse au bison était la principale source de nourriture des peuples de cette zone culturelle jusqu'à l'extermination des troupeaux de bisons sauvages dans les années 1880. La plupart des Indiens des Plaines vivaient en petites bandes nomades, certains bâtirent quelques villages agr
icoles le long des fleuves des Plaines centrales.

La culture des Indiens des Plaines est devenue célèbre et est souvent considérée comme le stéréotype de la culture "indienne" : les coiffes de longues plumes, le tipi, le calumet de la paix, les costumes et les danses.

Les premiers Indiens des Plaines étaient les Pieds-noirs, des chasseurs de bisons, les Mandan et les Hidatsa, des peuples agricoles de la région du fleuve Missouri. Puis certaines tribus Shoshones et Comanches, les Sioux, les Cheyennes et les Arapahos, migrèrent vers les Plaines à partir de 1450.

Les Pieds-noirs, confédération de tribus indiennes appartenant au groupe linguistique algonquien et peuplant la région des Plaines, entre les fleuves Missouri et Saskatchewan. Cette confédération s'appelle également Pied-noir.

Les Pieds-noirs comprennent trois catégories distinctes : les Siksikas ou Pieds-noirs, les Kainahs ou Sangs, et les Piegans. Originaires de la province du Saskatchewan, ils migrèrent au milieu du XVIIIe siècle dans le Montana à la recherche de bisons. Au milieu du XIXe siècle, à l'apogée de leur puissance, ils contrôlaient un vaste territoire.

Les Pieds-noirs étaient d'excellents cavaliers, des chasseurs de bisons émérites et des guerriers redoutables. Ils étaient craints par les autres tribus indiennes et partaient fréquemment en guerre contre leurs voisins Cree, Sioux, Crow, etc. En temps de guerre, les trois catégories de Pieds-noirs s'unissaient pour défendre leurs terres.

Peuple nomade, les Pieds-noirs vivaient dans des tipis regroupés en villages facilement démontables. Ils étaient divisés en plusieurs bandes, chacune dirigée par un chef. Ces bandes se réunissaient l'été pour les cérémonies sociales et religieuses. Hormis la culture du tabac, les Pieds-noirs ne pratiquaient pas l'agriculture. Ils présentaient une économie typique des peuples des Plaines; les hommes fabriquaient des armes et chassaient, tandis que les femmes s'occupaient des enfants et récoltaient des plantes sauvages pour la nourriture. Les Pieds-noirs pratiquaient la polygamie; un guerrier valeureux pouvait posséder plusieurs femmes.

Les Mandan, sont un peuple amérindien d'Amérique du Nord de la famille linguistique sioux. Les Européens rencontrèrent les Mandan pour la première fois au XVIIIe siècle à l'embouchure de la rivière Heart, dans la partie inférieure du Missouri. Les Mandan, plus agriculteurs que nomades, vivaient dans des villages fortifiés. Ils avaient coutume de se tatouer le visage et la poitrine et pratiquaient certaines cérémonies sociales sophistiquées. Une épidémie de variole emporta un grand nombre d'entre eux, en 1837.

Les Hidatsa, sont une tribu indienne d'Amérique du Nord, parfois également appelée Minitari ou Gros-Ventre, appartenant à la famille linguistique des Sioux et à la zone culturelle des Indiens des Plaines. Les Hidatsa peuplèrent la région longeant la partie supérieure du fleuve Missouri dans l'État actuel du Dakota-du-Nord jusq
u'en 1837, date à laquelle une épidémie de variole décima tous les Amérindiens de la région. Les survivants se regroupèrent près du poste de commerce de Fort Berthold. Le nom "Hidatsa" fut employé pour la première fois au milieu du XIXe siècle et faisait référence à l'un de leurs villages.

Peuple d'agriculteurs, les Hidatsa vivaient dans des maisons en terre regroupées en villages et cultivaient principalement le maïs. Ils possédaient une organisation sociale complexe avec des rites élaborés, partaient à la chasse au bison une fois par an et pratiquaient la danse du soleil. Les Hidatsa conclurent des alliances avec les tribus indiennes voisines Mandan et Arikara.

Les Comanches, peuple amérindien, branche méridionale des Shoshones, appartiennent à la famille linguistique uto-aztèque et à la culture des Indiens des Plaines. Les Comanches quittèrent leur territoire originel et aride de l'ouest des montagnes Rocheuses pour émigrer dans les Grandes Plaines du Sud, au XVe siècle. Là, ils chassèrent les Apaches et se retrouvèrent, à la fin du XVIIIe siècle et au début du XIXe, à la tête d'un vaste territoire. Les Comanches étaient les cavaliers les plus émérites de tous les peuples des Plaines; ils se fournirent en pintos, leurs chevaux préférés, en attaquant les Espagnols, avant d'en faire eux-mêmes l'élevage. Peuple extrêmement guerrier, les Comanches n'hésitaient pas à parcourir de grandes distances pour attaquer les campements des colons et des autres tribus indiennes. Ils étendirent leurs incursions jusqu'au Mexique et empêchèrent les colons de pénétrer sur leur territoire pendant plus d'un siècle. Ils firent la paix avec le gouvernement des États-Unis en 1875. Au début du XIXe siècle, la population comanche comptait environ trente mille individus, mais une épidémie réduisit rapidement leur nombre à moins de dix mille.

L'activité principale de ce peuple nomade était la chasse au bison.Organisées socialement en bandes patrilinéaires, les familles vivaient dans des wigwams. Ils étaient vêtus de peaux de daim et portaient des chapeaux en fourrure l'hiver. Leur emblème de guerre était impressionnant; il s'agissait d'un scalp entier de bison avec les cornes. Les hommes et les femmes pratiquaient le tatouage.

La religion comanche était essentiellement centrée sur la révélation surnaturelle, obtenue grâce à une période de jeûne et d'isolement. Les Comanches croyaient que les esprits des animaux leur portaient chance et pouvaient leur venir en aide, ils pensaient en outre que des esprits protecteurs vivaient dans les rochers et se manifestaient avec l'orage. Aujourd'hui, les descendants des Comanches vivent dans des territoires privés de l'Oklahoma.

Les Sioux, puissante confédération de peuples d'Indiens d'Amérique du Nord, de la famille linguistique sioux et de la zone culturelle des Plaines. Le mot ojibwa désignant le groupe, transcrit en français par les premiers explorateurs et négociants par le mot Nadouessioux, fut abrégé en Sioux et passa ainsi dans la langue anglaise. Les Sioux s'appellent eux-mêmes Lakota ou Dakota, ce qui signifie "alliés". Les sept peuples se répartissent en trois divisions majeures : les Santees sédentaires et agriculteurs, les Nakotas et les Tétons chasseurs de bisons.

Au XVIIe siècle, les Sioux regroupaient de petites tribus des Woodlands dans l'actuel Minnesota. Ils se nourrissaient de petit gibier, de cerfs et de riz sauvage, et étaient entourés de grands groupes rivaux. Des conflits avec leurs ennemis, les Ojibwa, les contraignirent à migrer vers les prairies à bisons des Grandes Plaines. À mesure qu'ils devinrent experts dans la chasse aux bisons, ces peuples s'accrurent en nombre et prospérèrent. En 1750, les Sioux comptaient quelque 30 000 personnes solidement établies au cœur des Grandes Plaines du Nord. Ils dominèrent cette région pendant tout le siècle suivant.

Le tiyospe était l'unité sociale de base des Sioux : un groupe familial élargi qui voyageait en quête de gibier. Les Sioux croyaient en un seul dieu omniprésent et omnipotent, Wakan Tanka, ou le Grand Mystère. Les visions religieuses étaient recherchées, comme dans la cérémonie extrêmement impressionnante de la danse de l'esprit. Selon la coutume sioux, l'infidélité dans le mariage était punie de défiguration, une infraction aux règles de chasse entraînait la destruction du tipi et des possessions, lors des cérémonies funèbres, les participants s'infligeaient des coups de fouet. Aujourd'hui, les descendants des Sioux vivent dans des réserves aux États-Unis, dans le Minnesota, le Dakota-du-Nord, le Dakota-du-Sud, le Montana et le Nebraska. Ils ont conservé leur langue amérindienne et ses trois principaux dialectes.

Les Sioux ont pris une part active au mouvement des droits civiques amérindien, recherchant la restauration de leur territoire traditionnel et l'institution d'une forme modernisée de la vie traditionnelle.

Les Cayuse, peuple Amérindien d'Amérique du Nord, qui occupait autrefois la région des Blue Mountains, dans le nord-est de l'Oregon, et certaines parties de l'État de Washington. De nombreux Cayuse périrent au cours d'une grave épidémie de variole en 1847. Les descendants des Cayuse vivent à présent dans la réserve Umatilla, en Oregon, où beaucoup d'entre eux se marièrent avec des membres d'autres peuples amérindiens. Les Cayuse ont probablement été les premiers Amérindiens à domestiquer le bronco, un cheval de petite taille du nord-ouest des États-Unis qu'on appelle souvent aussi le cayuse.

Les Cheyennes, peuple indien d'Amérique du Nord, de la famille linguistique algonquine. Les Cheyenne étaient des fermiers, des chasseurs, et pratiquaient la cueillette au centre de l'actuel Minnesota, mais furent chassés de cette région par les Sioux et les Ojibwa à la fin du XVIIe siècle. Ils migrèrent progressivement vers l'Ouest dans le Dakota-du-Nord qui porte actuellement leur nom et finirent par s'y installer, vivant dans des cabanes de terre et pratiquant l'agriculture. Les Ojibwa détruisirent cette colonie aux alentours de 1770, et les Cheyenne se déplacèrent alors vers le Sud.

En s'installant dans la région des Black Hills (dans l'actuel Dakota-du-Sud), les Cheyenne passèrent de l'agriculture et de la chasse au petit gibier à un mode de vie nomade, dépendant du bison. L'introduction du cheval, qui atteignit cette partie de l'Amérique aux alentours de 1750, contribua à faire des Cheyenne l'un des peuples majeurs des Plaines de l'Ouest. Les Cheyenne avaient une culture des Plaines typiquement nomade et étaient de remarquables chasseurs de bisons et de farouches guerriers.

Ils pratiquaient la danse du soleil, au cours de laquelle les nouveaux braves dansaient pendant des heures suspendus à un poteau. Leur religion accordait une large prédominance aux expériences visionnaires. Durant ces visions, des animaux étaient censés adopter une personne pour lui accorder des pouvoirs spéciaux.

Aux environs de 1830, les Cheyenne s'étaient divisés en deux groupes : les Cheyenne du Sud le long de la rivière Arkansas supérieure, et les Cheyenne du Nord aux sources de la Platte River. Jusqu'à ce qu'un afflux massif de chercheurs d'or pénètre dans leur territoire à la fin des années 1850, les Cheyenne étaient pacifiques envers les colons américains d'origine européenne. Les conflits s'intensifièrent jusqu'à ce que les forces militaires américaines massacrent un groupe paisible d'hommes, de femmes et d'enfants cheyenne à Sand Creek, dans l'État du Colorado, en 1864.

En 1876, des groupes de guerriers sioux et cheyenne causèrent la défaite du général George Armtrong Custer et de ses trois cents soldats à l'issue de la bataille de Little Big Horn. Après leur reddition en 1877, les Cheyennes furent transférés par les gouvernements américains dans le territoire Indien (l'actuel Oklahoma). Là, ils souffrirent de maladies et de malnutrition et tentèrent désespérément de s'enfuir.

Les Crow, peuple indien d'Amérique du Nord, de la famille linguistique sioux et de la zone culturelle des Plaines. Les Crow vivaient à l'origine dans des villages agricoles sédentaires le long du Missouri supérieur, aux côtés des Hidatsa. Au cours du XVIIIe siècle, les Crow migrèrent à l'Ouest, vers la région des montagnes Rocheuses traversée par la Yellowstone. Là, ils adoptèrent la culture des Grandes Plaines dépendante du bison et devinrent des chasseurs à cheval. Les Crow, qui s'appellent eux-mêmes Absoraka ("peuple oiseau"), vivaient dans des tipis transportables, pratiquaient la danse du soleil caractéristique des Plaines, et faisaient pousser une unique culture, le tabac, qui jouait un rôle dans les cérémonies religieuses. Ils acquirent une grande réputation de guerriers et aussi d'éclaireurs de l'armée des États-Unis contre leurs ennemis, les Sioux. En 1868, les Crow partirent dans une réserve du Montana (Canada) englobant une partie de leur ancien territoire. Beaucoup d'entre eux y vivent encore à l'heure actuelle.

Sources : Microsoft Encarta, Encyclopedia Universalis, Larousse.

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