mercredi 27 mars 2013

Les peuples de l'Articque


Les peuples du nord ne font pas vraiment partie des " indiens " tels que nous les concevons mais il y a eu des échanges entre eux et les peuples des forêts, des lacs, des montagnes et des plaines. Leur histoire a donc de l'importance pour ce qui nous concerne, peut être plus que celle des indiens d'Amérique centrale ou du sud, leur cousins.

La longueur de l'hiver rendant impossible toute forme d'agriculture ; les Inuit ou Eskimos vivent de la pêche et de la chasse.

En Alaska, les Inuits et les Yuits (également appelés Youpiks) développèrent une technologie ingénieuse pour faire face aux rigueurs du climat et aux maigres ressources alimentaires. Les Aléoutes n'ont jamais migré de leur territoire d'origine, les îles Aléoutiennes, depuis 6000 av. J.-C. Contrairement à beaucoup d'Amérindiens, ces trois peuples ont réussi à préserver leur mode de vie traditionnel.

Les Inuit, également appelés Eskimos, peuple arctique habitent de petites enclaves des zones côtières du Groenland, en Amérique du Nord-Arctique (y compris le Canada et l'Alaska), et la Sibérie de l'extrême nord-est. Le nom qu'ils se donnent eux-même est Inuit (Yuit en langue de Sibérie et d'Alaska), qui signifie "les Hommes". Le nom Eskimo, considéré comme péjoratif, signifie "mangeurs de viande crue", terme qui leur fut improprement appliqué par un peuple algonquin.

Le peuple inuit s'est physiologiquement adapté au climat arctique comme le montrent entre autres leur métabolisme et leur système circulatoire. Habitant une région qui s'étend sur près de 5 150 km, les Inuit disposent d'un territoire géographique plus vaste que n'importe quels habitants aborigènes et sont le peuple le plus dispersé de la terre. Ils se partagent généralement en huit divisions géographiques, de l'est à l'ouest : (1) les Inuit du Groenland, vivant sur les côtes sud-est et sud-ouest du sud du Groenland, qui ont adopté de nombreux usages européens, sont connus sous le nom de Groenlandais ou Kalaallitt (Kalâtdlit); (2) les Inuit du Labrador, qui occupent la côte depuis un point situé en face de Terre-Neuve jusqu'à la baie d'Hudson, avec quelques implantations au sud de la terre de Baffin; (3) les Inuit du Centre, comprenant ceux du Grand Nord groenlandais et, au Canada, ceux de la terre de Baffin et de l'ouest de la baie d' Hudson; (4) les Inuit de la terre de Banks, la terre de Victoria et d'autres grandes îles au large de la côte arctique centrale; (5) les Inuit de l'ouest de l'Arctique ou Inuvialuit, le long de la côte arctique ouest du Canada ; (6) les Inuit d'Alaska ; (7) les Yuit d'Alaska ; et (8) les Yuit de Sibérie.

Des faits archéologiques, linguistiques et physiologiques permettent de conclure que les Inuit ont traversé le détroit de Béring pour migrer de la Sibérie vers l'Amérique du Nord arctique. Les Inuit, qui furent des arrivants plus tardifs par rapport aux autres Amérindiens, ont des éléments culturels communs avec les peuples arctiques sibériens et leurs plus proches parents, les Aléoutes. Les plus anciens sites archéologiques identifiables comme inuit, au sud-ouest de l'Alaska et dans les îles Aléoutiennes, datent d'environ 2000 av. J.-C. et sont sensiblement différents des sites inuit plus récents. Vers 1800 av. J.-C., la culture extrêmement développée des chasseurs de baleines et d'autres cultures apparentées sont nées en Sibérie et dans la région du détroit de Béring. Au Groenland, la culture inuit fut influencée par les colons médiévaux scandinaves puis, en 1700, par les colons danois.

Les coutumes des Inuit sont remarquablement uniformes malgré la large diffusion de ce peuple. La famille qui comprend le noyau familial, les parents proches et les parents par alliance est l'unité sociale la plus importante. Dans la culture traditionnelle, les mariages, bien que parfois arrangés, sont généralement ouverts au choix individuel. La monogamie est d'usage mais la polygynie et la polyandrie existent aussi. Le mariage, qui est une nécessité pour la survie physique, est fondé sur une division stricte du travail. Chacun des époux conserve ses propres outils, ses biens ménagers et d'autres possessions personnelles. Les hommes construisent les maisons, chassent et pêchent, tandis que les femmes font la cuisine, préparent les peaux d'animaux et fabriquent des vêtements. La nourriture, comme le gibier et le poisson, est considérée comme la propriété de la communauté. La loi sociale sous-jacente est l'obligation d'aider son prochain. Les railleries de la communauté sont le moyen de contrôle social le plus courant. Dans des cas extrêmes, après d'interminables délibérations, un délinquant peut être socialement banni ou même mis à mort. En l'absence de toute structure légale communautaire, faire du mal à quelqu'un d'autre met en danger son propre groupe familial (qui est tenu responsable du délit) et une vendetta par le sang devient possible. Les manifestations d'émotions trop vives sont fermement condamnées. Certains groupes règlent les conflits par des combats ou des duels de chansons, au cours desquels les protagonistes en colère improvisent des chansons insultantes; le perdant peut alors être chassé de la communauté.


Les alliances entre personnes non parentes sont créées et entretenues par des cadeaux donnés en témoignage de respect. Le chef d'une maisonnée offre même parfois le compagnie de la femme la plus estimée, qui peut toutefois refuser.

Les igloos (de l'inuit iglu, "maison") sont de deux sortes : tentes en peau de morse ou de phoque pour l'été, et des huttes ou des maisons pour l'hiver. Les maisons d'hiver sont généralement faites de pierre avec une charpente de bois flotté ou d'os de baleine, fissurées et couvertes de mousse ou de tourbe. L'entrée est un long passage étroit, juste assez haut pour laisser entrer une personne rampant à quatre pattes. Pendant de longs voyages, certain Inuit canadiens construisaient des maisons d'hiver faites de blocs de neige, empilées en forme de dôme. Rares aux Groenland et inconnues en Alaska, elles étaient autrefois les maisons d'hiver permanentes des Inuit du centre et de l'est du Canada. Au XXe siècle cependant, de nombreux Inuit sont partis vivre en ville dans des logements modernes de style occidental, construits par le gouvernement.

Les moyens de déplacement traditionnels sont le kayak, l'oumiak et le traîneau à chiens. Le kayak en état de naviguer est un bateau de chasse semblable à un canoë fait d'une armature de bois entièrement recouverte de peau de phoque à l'exception d'une ouverture ronde, où s'asseoit l'unique occupant. Au Groenland et en Alaska, la peau entourant le trou peut être resserrée étroitement autour de l'occupant, rendant le kayak pratiquement étanche. L'oumiak, un bateau plus grand, ouvert, d'environ 9 m de long et 2,4 m de large, fait d'une structure en bois couverte de peaux de morse, sert aux expéditions de chasse à la baleine et, parfois, aux transports des familles et des objets. Le traîneau, tiré par une équipe de chiens eskimos admirablement adaptés à cette fonction, est présent chez tous les Inuit sauf ceux du sud du Groenland. Les patins de fer ont remplacé ceux d'ivoire ou d'os de baleine. Dans la seconde moitié du siècle, les bateaux à moteur et les autoneiges sont aussi devenus des moyens de locomotion importants.

Les vêtements traditionnels inuit des hommes comme des femmes se composent de bottes étanches, de pantalons doublés et de la parka, une veste qui s'enfile par la tête, doublée et ajustée avec une capuche. Le tout est fait de peaux et de fourrures. Un capuchon élargi forme un berceau pratique pour allaiter les nourrissons.

Les croyances inuit traditionnelles sont une forme d'animisme, selon lequel tous les objets et les êtres vivants ont une âme. Tous les phénomènes surviennent par l'action d'un quelconque esprit. Les esprits, qui ne sont intrinsèquement ni bons ni mauvais, peuvent affecter la vie des gens et, bien qu'ils ne soient pas influencés par les prières, des charmes ou des talismans magiques permettent de les contrôler. La personne pouvant le mieux maîtriser les esprits est le chaman, mais n'importe qui disposant des charmes ou des amulettes appropriés peut exercer ce contrôle. On consulte habituellement les chamans pour guérir des maladies et résoudre des problèmes graves. Les tabous communautaires et individuels sont observés pour éviter d'offenser les esprits animaux, et les animaux tués pour la nourriture doivent être manipulés selon les rituels prescrits.

Les rituels et les mythes inuit reflètent une préoccupation de survie dans un environnement hostile, ce qui n'est pas surprenant. Il existe de vagues croyances de réincarnations et de vie dans l'au-delà, mais elles sont peu développées. La plupart des rites communautaires sont concentrés sur la préparation de la chasse, et les mythes traitent souvent des relations qui existent entre les êtres humains, les animaux et l'environnement. Dans le Canada arctique, le Groenland, le Labrador, et le sud de l'Alaska, un grand nombre d'Inuit se sont convertis au christianisme.

Les chants et les danses de cérémonie constituent l'essentiel des arts du spectacle inuit. Certaines chansons magiques sont considérées comme des propriétés personnelles et peuvent être vendues ou échangées. Le principal instrument de musique est le tambour des chamans, peu profond et semblable à un tambourin.

Les Aléoutes, natifs des îles Aléoutiennes, appartenant au groupe linguistique inuit-aléoute, et habituellement considérés comme des Améridiens.

À l'origine, les Aléoutes étaient originaires d'Alaska et migrèrent vers les îles Aléoutiennes. Ils dépendaient de la mer pour se nourrir, pour fabriquer leurs vêtements, trouver du combustible pour s'éclairer et se chauffer, mais aussi des matériaux pour leur habitat comme le bois flottant et les os de baleine.

La culture traditionnelle aléoutienne s'est perdue peu à peu, et il ne reste plus que des vestiges des valeurs et des techniques anciennes. La plupart des Aléoutes font aujourd'hui partie de l'Église russe orthodoxe. Ils vivent dans des maisons aux charpentes en bois et sont pêcheurs, chasseurs et éleveurs de moutons.

Sources : Microsoft Encarta, Encyclopedia Universalis, Larousse.

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