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mercredi 27 mars 2013

Les peuples des Woodlands


À partir de 1200 av. J.-C., les habitants de cette immense région boisée commencèrent à cultiver tournesol, amarante, sureau des marais, chénopode, et la pêche s'accrut le long des régions côtières.

Dans le Midwest apparurent les premiers Mound Builders, les Hopewells, qui construisirent de grands tumulus funéraires pour leurs chefs ou pour leurs cérémonies religieuses. Cette culture hopewell disparut vers 400 apr. J.-C. En 750, la "culture du Mississippi", reposant sur la culture extensive du maïs, se développa et vit la création de grandes villes : la plus grande semble avoir été Cahokia, sur le site actuel de Saint Louis, qui aurait abrité plus de 50 000 personnes.

Les Indiens des Woodlands comprennent les Iroquois et des peuples linguistiquement affiliés aux Algonquins, les Lenapes (Delaware), les Micmac, les Narragansetts, les Shawnees, les Potawatomis, les Menominees et les Illinois.

Les Iroquois, puissante confédération d'Amérindiens d'Amérique du Nord de langue iroquoise fut fondée au XVIe siècle dans ce qui est actuellement le centre de l'État de New York. La confédération originale se composait de cinq peuples les Mohawks, les Onondagas, les Cayugas, les Oneidas et les Senecas et était connue sous le nom des Cinq Nations, appelée aussi la Ligue des Cinq Nations. Cependant, à une date située entre 1715 et 1722, les Tuscaroras, peuple iroquois originaire de l'actuel Caroline-du-Nord qui avait émigré vers New York, furent admis dans la confédération. Le nom de la ligue fut transformé en Six Nations, ou Ligue des six nations. Parce qu'ils étaient les membres les plus représentatifs de la communauté iroquoise et parce qu'ils furent ceux que les Américains d'origine européenne rencontrèrent les premiers et étudièrent le plus par la suite, les Iroquois donnèrent leur nom à la famille dont ils faisaient partie.

Les Iroquois avaient une économie agraire, essentiellement fondée sur la culture du maïs à laquelle ils ajoutaient des récoltes complémentaires de potirons, de haricots et de tabac, et plus tard de fruits du verger, comme par exemple des pommes et des pêches. Ils fabriquaient de belles poteries, des nattes tressées avec des brins de paille tirés d'enveloppes de maïs et utilisaient les perles appelées wampoums qui servaient à transmettre des communications. Les archives publiques étaient tissées dans les motifs de grandes ceintures en wampoums. Chaque ville contenait plusieurs grandes maisons communautaires, couvertes d'écorce, qui jouaient un rôle à la fois social et politique. À l'intérieur, sur les côtés, les familles d'un clan vivaient dans des compartiments semi-privés, et les zones centrales étaient utilisées comme lieu de réunions sociales et politiques. Le conseil commun de la confédération tout entière se rassemblait dans ce type de lieu. Ces conseils étaient très démocratiques dans leur composition. Les délégués étaient élus par des membres de lignées diverses et chacun d'entre eux représentait à la fois un peuple particulier ainsi que l'un des clans matrilinéaires composant un peuple. La charge de délégué était réservée aux chefs, et chacun devait recevoir l'approbation à la fois des conseils d'un peuple et des conseils de la ligue. Si le comportement d'un délégué était considéré comme indigne, ou s'il perdait la confiance du peuple, les femmes de son clan le renvoyaient officiellement et choisissaient un autre délégué pour prendre son poste. La ligue tout entière n'avait pas de dirigeant et les décisions étaient généralement prises par un vote à l'unanimité du conseil de la Ligue.

La complexité et la stabilité de ces structures politiques, associées à des compétences guerrières soigneusement entretenues ainsi qu'une acquisition précoce des armes à feu permirent aux Iroquois d'obtenir et de conserver une position prédominante au cours de la période coloniale de l'histoire américaine. Pendant leur période de formation au XVIIe siècle, ils morcelèrent les confédérations tribales à l'ouest de leur territoire, en particulier celle des Hurons. Ils continuèrent d'agrandir les territoires sous leur domination de sorte que, vers 1720, ils avaient soumis pratiquement tous les peuples d'une vaste région s'étendant de l'océan atlantique au Mississippi, et du Saint-Laurent au Tennessee.

Les Hurons, peuple indien d'Amérique du Nord appartenant au groupe linguistique des Iroquois, vivant dans la région située entre les lacs Huron, Érié et Ontario. Au début du XVIe siècle, lorsque Jacques Cartier et les premiers colons et missionnaires français arrivèrent dans cette région, les Hurons étaient un groupe culturellement et démographiquement très développé, principalement concentrés dans vingt-cinq villages voisins de Georgian Bay, vaste baie du lac Huron. Ils étaient alors entre 10 000 et 30 000, mais leur population fut décimée vers 1625 par diverses épidémies.

Les Hurons vivaient dans de grandes maisons de type communautaire de 45 à 55 m de long, faites de blocs d'écorce soutenus par une charpente de mâts. Ils cultivaient du maïs, des haricots, des courges, du tabac et des tournesols et consommaient également beaucoup de poisson.

Les Hurons étaient les ennemis des Iroquois, dont ils étaient pourtant proches culturellement. Quatre tribus, celles du Rocher, de la Corde, de l'Ours et du Cerf, formèrent une confédération mais, entre 1648 et 1650, les invasions iroquoises décimèrent les Hurons et les poussèrent vers l'ouest, en Ontario. Ils errèrent quelque temps avant de s'implanter finalement autour du site de l'actuelle ville de Detroit. Quelques descendants des membres de la confédération acquirent une certaine influence dans la région de l'Ohio au début du XIXe siècle. Le reste des survivants hurons se trouve à Jeune Lorette près de Québec, à Sandwich dans l'Ontario, au Canada, et dans la réserve de l'Oklahoma.

Les Algonquins, peuple d'indiens du nord-est du Canada originaire de la région de la rivière Gatineau, dans l'actuelle province canadienne du Québec. Ils furent parmi les premiers partenaires Français et donnèrent leur nom "Algonquien" à tous les peuples de langues algonquine avec lesquels ils étaient liés. Du fait de leur alliance avec les Français, les Algonquins s'engagèrent dans une lutte mortelle contre les Iroquois. La guerre et la maladie les décimèrent rapidement, laissant la victoire totale aux Iroquois. Au milieu du XVIIe siècle, les survivants furent dispersés vers l'ouest.

Quelques 2 000 personnes d'origine algonquine vivent encore dans l'actuel Canada, principalement en Ontario et au Québec. Ils vivent surtout de cultures maraîchères, ou travaillent comme guides pour les chasseurs,

Les Delaware, peuple indien d'Amérique du nord, de la famille linguistique algonquine et de la zone culturelle des terres de l'Est. Ils vivaient à l'origine dans les actuels États du New Jersey, de New York (Staten Island, Manhattan et l'ouest de Long Island), du Delaware et de l'est de la Pennsylvanie. Les Delaware s'appelaient eux-mêmes "Lenape" ou "Leni-Lenape", ce qui signifie "hommes véritables". Les Européens les appelèrent "Delaware" parce qu'ils vivaient le long du fleuve Delaware et de ses affluents. La confédération des Delaware rassemblait les divisions des Munsee, des Unalachtigo et des Unami. Les membres des autres peuples algonquins tenaient les Delaware en haute estime et s'adressaient respectueusement aux hommes en les appelant "grand-père".

Les Delaware vivaient en paix avec les premiers colons européens et la tradition veut qu'ils leur aient vendu l'île de Manhattan en 1626. Rapidement, les colonies s'étendirent et les Amérindiens vendirent une grande partie de leurs terres aux Hollandais et aux Anglais. En 1682, ils signèrent un traité d'amitié avec le gouverneur William Penn. C'est alors que les Delaware commencèrent à migrer vers l'ouest pour y trouver des terres et fuir les Iroquois. Un groupe de Pennsylvanie fut converti au christianisme moravien. Au milieu du XVIIIe siècle, le groupe principal des Delaware avait totalement abandonné leurs villages côtiers et s'était installé en Ohio. Ils trouvèrent ensuite successivement refuge en Indiana, au Missouri, en Arkansas, au Kansas et enfin au Texas. Dans les années 1860, les Delaware atteignirent l'actuel Oklahoma, où ils s'installèrent avec les Cherokees.

Les Delaware vivaient dans des wigwams, huttes en écorce d'une seule pièce, disposée à l'origine le long des berges des rivières et dans les criques. Il est difficile de reconstituer une image complète de leur culture, mais les Delaware étaient probablement des chasseurs et des agriculteurs cultivant le maïs. Les chefs étaient élus par un conseil d'anciens, selon les principes de la lignée matrilinéaire.

Aujourd'hui, de nombreux descendants Delaware vivent encore dans des réserves et dans les villes de l'Oklahoma et de l'Ontario, au Canada.

Les Micmac, peuple indien d'Amérique du Nord, parlant une langue algonquine, vivant dans l'est de l'actuel Canada au temps des premières implantations européennes dans cette région. Les Micmac furent de fidèles alliés des colons français contre les Anglais. Ils allaient de temps à autre guerroyer en Nouvelle-Angleterre. Ils furent conquis par les Anglais à la fin du XVIIIe siècle.

La confédération micmac était constituée de plusieurs clans, possédant chacun leur propre chef. Ces groupes étaient nomades, pratiquant la pêche en été et la chasse en hiver. Leurs habitations changeaient également selon la saison : ils habitaient des wigwams de plein air l'été, tandis qu'en hiver ils s'abritaient dans des wigwams couverts d'écorce de bouleaux. On pense que les Micmac pratiquaient des cérémonies élaborées, mais ces rites sont très peu connus. Les descendants des clans Micmac vivent aujourd'hui en Nouvelle-Écosse, au Nouveau-Brunswick, et dans l'île-du-Prince-Édouard.

Les Shawnees, peuple indien de l'Amérique du Nord de la famille linguistique algonquiene et de la zone culturelle des Woodlands de l'Est vivaient vers 1700 dans l'actuel Ohio, mais en furent chassés par les Iroquois. Dès lors le groupe se scinda. Certains migrèrent en Floride, atteignant ensuite le Texas, d'autres rejoignèrent la Géorgie, d'autres encore le Tennessee. Quant aux Shawnees de l'Est, ils partirent en Pennsylvanie avec le peuple delaware. Les Shawnees furent d'abord les alliés des Français contre les Britanniques, et plus tard des Britanniques contre les Américains. Après 1805, le chef shawnee Tecumseh prit la tête d'un mouvement de plusieurs peuples amérindiens pour résister à l'expansion coloniale des Européens. Dans les années 1830, sous la pression des Iroquois et des colons européens, ils migrèrent à nouveau. Les Shawnees de l'Est s'installèrent en Oklahoma. Certains s'installèrent dans une réserve du Kansas et plus tard en Oklahoma, où ils vivent parmi les Cherokees. Le groupe du Texas, connu sous le nom de Absentee Shawnee (Shawnees absents), fut repoussé vers le nord, dans l'Oklahoma au milieu du XIXe siècle.

Aujourd'hui, des Amérindiens d'origine Absentee Shawnee vivent surtout dans le centre de l'Oklahoma et ont un gouvernement différent de celui des Shawnees de l'Est et des Cherokee Shawnees.

Les premiers Shawnees partageaient la culture des Woodlands de l'Est. En été, ils vivaient dans des villages aux maisons couvertes d'écorce, les femmes cultivaient et les hommes chassaient. En hiver, ils se divisaient en petits camps de chasse. Les Shawnees appartenaient à des clans et à des familles patrilinéaires. Aujourd'hui, ils cultivent, font de l'élevage en ranchs. Certains sont protestants, mais beaucoup d'entre eux continuent à pratiquer des religions traditionnelles.

Les Mohawk, Indiens d'Amérique du Nord appartiennent à la famille linguistique des Iroquoiens et à la zone culturelle des Woodlands de l'Est. Les Mohawk, qui formaient autrefois le peuple dominant de la Confédération des cinq nations iroquoises, étaient représentés par neuf délégués au conseil de la Confédération, trois pour chaque clan, le Loup, l'Ours et la Tortue. Ils occupaient la vallée de la rivière Mohawk et menaient une vie semi-sédentaire, les femmes cultivaient la terre tandis que les hommes pêchaient ou chassaient selon la saison. À l'instar des autres peuples iroquois, les familles vivaient ensemble dans de grandes habitations recouvertes d'écorces appelées longhouses. Chaque communauté était administrée par un conseil de dirigeants et un chef de village.

Leurs descendants actuels vivent dans des réserves à Brantford (Ontario) et dans la baie de Quinte. Ils vivent toujours de l'agriculture mais beaucoup travaillent dans l'industrie du bâtiment. Il existe deux colonies de Mohawk dans les comtés de Franklin et de Saint Lawrence dans l'État de New York.

Sources : Microsoft Encarta, Encyclopedia Universalis, Larousse.

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